samedi, septembre 23, 2023
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Cameroun-Fête de la jeunesse : Fabrice Tsafack « Je suis parti de rien. Même ma mère ne m’a pas soutenu »

Dans l’optique de célébrer la 57e édition fête de jeunesse avec les jeunes de sa commune, le maire de la commune de Douala IVe le professeur Édouard Moby Mpah, a organisé un dîner débat au cercle municipal de Bonassama. Au cours de ce dîner d’échange avec la jeunesse, Fabrice Tsafack ingénieur de formation, jeune entrepreneur basé dans cette commune et promoteur de NavalTech a partagé sa riche expérience avec de nombreux jeunes qui ont pris part à ce dîner débat. Au terme de son brillant exposé, il nous a accordé cet interview.

Bonsoir. Dites-nous quel est le principal message que vous êtes venus passer aux jeunes de la commune de Douala IVe en tant que jeune entrepreneur ?

Fabrice Tsafack : Le principal message c’est qu’il est temps, il est l’heure que le jeunes réalisent, prennent conscience de leur défis, de leur mission au moment où notre pays subi des chocs exogènes l’Ukraine, le Covid qui démontrent à quel point notre économie, notre souverainetés est fragile. Donc le devoir est maintenant d’être réarmé moralement pour devenir des jeunes hyper productifs, des jeunes innovant pour nous puissions ensemble relever le défi de notre dignité.

Alors on sait très bien que tous les jeunes n’ont certes pas le même confort intellectuel et financier que le vôtre. Alors quel est votre secret ?

Réalisation du Ceo de NavalTech

Fabrice Tsafack : Le plus important n’est pas de regarder le point de départ. Le plus important d’après les lois spirituelles à mon avis qui dirigent l’univers, le monde est de croire en soi. Que les obstacles ne soient pas perçus comme les fatalités mais qu’on comprenne qu’il y a toujours une solution quelque part quand on croit fermement. Ne comptez pas sur votre force, dites-vous que la nature avec toute sa force veut votre bien ? Et il attend juste que vous croyez, que vous donnez le meilleur de vous-même dans toute votre engagement, dans toute votre persévérance, les portes vont s’ouvrir. Qu’on ne dise plus qu’il faut forcément aller en Europe, il faut forcement avoir un maitre blanc, il faut forcément avoir un Dieu blanc auprès de qui on doit recevoir l’illumination. Non ! Ce sont ces mêmes gens qui sont vos dominateurs. Comment ils peuvent vous donner le secret pour votre affranchissement ? C’est quasi impossible. C’est comme si tu fuis la pluie, tu tombes dans l’eau. C’est comme si tu crois que celui qui te domine va te donner le secret pour ta propre liberté. Seul le ciel rend les nations libres et élève. Tout ce qu’on n’a à faire avec les autres c’est de l’espionnage. C’est de l’espionnage. Récupérer ce qu’ils ont pris chez nous.

Alors vous êtes constructeur de bateau. Est-ce que vous pouvez un peu nous parler de votre expérience ?

Fabrice Tsafack : Je suis parti de rien. Même ma mère ne m’a pas soutenu, même ma famille ne m’a pas soutenu. Mais j’ai récupéré toute mon humilité, toute ma patience pour travailler dur, me préserver de tout égarement et j’appelle d’ailleurs les jeunes à vaincre ces forces qui les vident de leur énergie, éviter les excès de vin et de tables, la déviance sexuelle qui les vident de leur énergie. Je les appelle à se préserver de ces gouffres d’énergie pour construire les valeurs qui vont leur permettre de garder tout leur potentiel qu’ils vont utiliser pour réinvestir dans les défis, les challenges qui s’imposent la nation.

Quand vous dites que vous êtes partis de rien c’est un peu difficile à comprendre parce que dans tout projet de création d’entreprise en principe il y a toujours un point de départ, il y a toujours un élément déclencheur. On n’aimerait savoir quel est cet élément déclencheur-là qui vous a emmené là où vous êtes ?

Fabrice Tsafack : Il y a toujours quelque chose qu’on a. Par exemple ce que j’ai eu c’est ma grande sœur qui m’a permis en tant qu’orphelin de payer mes études et il fallait que je prenne conscience d’utiliser ce minimum qu’elle m’a donné pour grandir. Comme la semence, ont doit semer et puis sa porte des fruits. L’élément déclencheur pour moi c’est spirituel, c’est immatériel. Ça vient d’en haut. La détermination, la rage, la force de vouloir faire que les choses changent, la force de vouloir amener mon peuple, ma race à sa propre dignité, d’accompagner les efforts des pères de la nation, des communautés, de tous ceux qui m’entourent, les réunir, les faire converger vers ce sens là.

Propos recueillis par Rodrigue Djengoue.

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Rodrigue Djengoue
Rodrigue Djengouehttps://lavoixduperroquet.com
Rodrigue DJENGOUE est un membre de l'association des blogueurs du Cameroun et par ailleurs journaliste sportif sur www.lavoixduperroquet.com
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