La pluie diluvienne qui s’est abattue sur la capitale économique jeudi dernier a duré trois jours d’affilée. Elle a accablé particulièrement les habitants de ce quartier populaire et populeux de Douala 4e. Une triste situation qui fait penser aux inondations en cours en Inde.
Une rue du quartier Mambanda après la pluie.
Dur dur de vivre à Mambanda quartier populaire et populeux de Douala 4e en cette saison de pluie. Pour cause, depuis jeudi dernier la pluie diluvienne qui s’abat sur la capitale économique impose à ses habitants de se déplacer les pieds dans l’eau plusieurs jours durant.
Quelques clichés de l’inondation à Mambanda.
L’absence des caniveaux, des voies d’évacuation des eaux usées, d’un plan d’urbanisation et l’incivisme des populations sont quelques causes de cette inondation.
L’omniprésence des eaux de pluie dans ce sous quartier situé derrière le cimetière de Bonaberi où se trouve la dépouille du célèbre artiste Kotto Bass accable ses habitants. Ceux-ci ont du mal à se mouvoir et à vaquer à leur occupation. Bien plus, elle expose ces derniers aux maladies hydriques, aux sangsues et aux infections du pied communément appelées là-bas »mitiète » (en langue Yemba de la communauté Dschang très nombreuse à Mambanda).
Fort heureusement, l’inondation de Mambanda à Douala la capitale économique du Cameroun n’a pas atteint un seuil critique comme dans l’État de Kerala en Inde qui est secoué par les pluies torrentielles.
En effet, les inondations qui ont débutées il y a une semaine au sud de l’Inde dans l’État du Kerala ont déjà causé de nombreux dégâts. Le dernier bilan officiel publié le vendredi 17 août 2018 par le gouvernement local fait état 324 morts et des centaines de milliers de déplacés. Un bilan qui pourrait s’aggraver ces prochains jours car les pluies dans la région sont toujours torrentielles.
Le ministre en chef du Kerala Pinarayi Vijayan a indiqué dans un tweet que son État faisait »face aux pires inondations depuis un siècle. »
Plus de 80 000 personnes ont pu être secourues mais de milliers restent prises au piège. Il faut dire que ces pluies torrentielles sont liées au début de la mousson en juin.
Rodrigue Djengoue.