Dans un deuxième entretien accordé au confère Romaric Tenda dans le cadre de la célèbre émission « 7 minutes pour convaincre » diffusée sur le site d’Afrik inform, l’analyste politique camerounais examine les forces et les faiblesses des neuf prétendants au fauteuil présidentiel.
Au cours de sa deuxième sortie dans le cadre de l’émission » 7 minutes pour convaincre », Njoya Moussa dans sa casquette d’analyste politique a relevé les forces et les faiblesses de chacun des candidats retenus par le conseil constitutionnel pour pour prendre part à l’élection présidentielle de dimanche prochain .
Parmi les neuf candidats en lice pour le scrutin présidentiel du 7 octobre 2018 figure en bonne place le président sortant Paul Biya qui était annoncé pour non partant par certaines langues. Fidèle à sa logique populiste comme d’habitude, le candidat naturel du parti des flammes a répondu à l’appel pressant de ces nombreux militants. Bénéficiant de la « force de l’expérience » par rapport aux 8 autres candidats, Paul Biya serait le favori de cette élection selon certains observateurs. Un avis que Njoya Moussa a choisi d’analyser, évitant ainsi subtilement de répondre à la question de savoir s’il partageait l’avis de ces observateurs » Bon… Il n’est pas question de partager l’avis, il est juste question d’analyser pourquoi les gens disent cela. » Souligne-il.
A en croire l’analyste politique, le candidat du Rassemblement Démocratique Camerounais (Rdpc) a l’avantage d’avoir un grand soutien provenant non seulement de la majorité présidentielle, mais aussi de certains partis d’opposition qui l’accompagne tels que l’Undp, le MDR, une certaine tendance de l’UPC et désormais le G20 (groupe de leaders politiques de l’opposition qui ont retournés leur veste à quelques heures de la campagne présidentielle pour soutenir le candidat du Rdpc) avec le Paddec et autres. Le candidat sortant bénéficie également de la dispersion des forces de l’opposition, de la législation électorale qui institue l’élection à un tour. » Si le premier candidat à l’élection présidentielle obtient 30℅ des suffrages, il est immédiatement élu président. » Explique t-il. Comme autre atout dont bénéficie le candidat naturel du Rdpc, Njoya Moussa évoque la démarche des différentes institutions en charge d’intervenir dans les élections présidentielles telles que les ministères concernés Mincom, Minfi, Mindef etc…, l’organe en charge des élections ( Elecam) et le conseil constitutionnel qui sont plus ou moins, ou dans une très large mesure soupçonnés de connivence avec le régime en place, parce qu’ils se considèrent comme étant les « obligés » du président sortant et dans une large mesure la loi fait d’eux des » obligés du chef de l’État », car c’est lui qui les nomme, c’est lui qui par voie réglementaire fixe l’origine ainsi que les modalités de leur rétribution et qui fixe également les modalités de leur révocation. « Donc sa fait en sorte que l’ensemble de ces personnels qui devaient être déterminants dans l’organisation des élections est plutôt inféodé à l’actuelle président. C’est tout ces éléments là qui amènent les uns et les autres à penser que les jeux sont faits d’avance. » Conclue l’analyste politique.
Cependant Njoya Moussa relativise les atouts dont jouit le candidat Paul Biya en s’appuyant sur les péripéties de l’élection présidentielle de 2016 en Gambie où le candidat sortant annoncé pour favori avait suscité la Une d’un journal »Les élections sans grand enjeux. » Mais ironie du sort, le candidat sortant Yaya Jammeh avait perdu les élections. Dans la foulée il cite également les États-Unis où le candidat républicain Donald Trump était perçu par de nombreux observateurs comme un amuseur public au départ depuis les primaires jusqu’au face à face avec Hilary Clinton.
Après avoir nuancé son analyse sur les forces du candidat naturel du parti des flammes, Njoya Moussa a été immédiatement relancé par le présentateur Romaric Tenda sur les forces et les faiblesses du candidat du Social Democratic Front (SDF) Joshua Osih âgé de 49 ans, entrepreneur et vice président du SDF qui a réussi à s’imposer comme candidat du SDF en février 2018 renvoyant le tier-man John Fru Ndi à la retraite. L’analyse de Njoya Moussa au sujet des forces et faiblesses du candidat du parti de la balance vous sera livré dans un prochain article.
Rodrigue Djengoue.