Dans un entretien accordé à nos confrères de radio équinoxe, Marcel Itiga le chef du département communication du Synafoc a dressé le bilan alarmant des salaires impayés des joueurs du championnat camerounais.
« On n’a trois catégories de clubs. Ceux qui payent régulièrement les joueurs et ceux qui plus ou moins essaient de payer tant bien que mal avec le retard une partie des salaires et des primes. Il y a l’autre catégorie celle des clubs qui ne payent pas véritablement les footballeurs. Et dans la catégorie des clubs qui paient, on trouve les mêmes. C’est à dire Coton sport de Garoua, Stade Renard de Melong où les salaires des joueurs sont régulièrement virés et dans une certaine mesure la deuxième catégorie où quelques efforts sont faits. A savoir UMS de Loum qui après une crise entre joueurs et dirigeants a pu payer deux mois de salaires. C’est à dire un mois payé avant la trêve et un autre mois payé il y a quelques jours. Salaire payé partiellement aux joueurs parce qu’il n’y a que 10 joueurs d’un effectif de plus de 25 qui ont perçus les salaires. Dans cette catégorie de clubs qui essaie plus ou moins de payer on retrouve des clubs comme Fap de Yaoundé, tel que colombe de Sangmelima et certains autres. Puis dans troisième catégorie le mauvais payeurs ceux là qui ne paient aucunement. On retrouve les clubs tels que Dynamo de Douala, tels que Avion académie du Nkam, tels que PWD de Bamenda où aucun salaire n’a été payé depuis le début de la saison, bref…
Chez les dames la situation est encore plus alarmante où quasiment aucun club ne paie. En attendant tout le monde est en attente des subventions, la quote part versée par le sponsor de la Guiness super League qui comme vous le savez a décidé en accord avec la Fecafoot depuis deux saisons de payer ce qu’ils appellent dans le contrat les perdiems aux filles c’est-à-dire 50 000F pour 25 joueuses par club pour les 12 clubs de ce championnat. Donc de ce côté on n’attend cela. Voilà un peu de façon ramassée la situation situation salariale des footballeur et des footballeuses évoluant au Cameroun qui plongent les joueurs et les joueuses dans une précarité qui ne dit pas son nom. Et il n’est pas bon d’être footballeur ou footballeuse évoluant au Cameroun. Nous osons croire que la fédération va justement faire des pieds et des mains pour essayer de résoudre ce problème. Nous profitons de vos antennes pour attirer l’attention des présidents de clubs qu’il s’agit là des clubs professionnels et quand on se rappelle qu’en depuis de saison, et bien il y a le secrétariat général de la fédération camerounaise de football avait publié une sorte de cahier de charge et parmi les points inscrits dans ce cahier de charge, il y avait le budget prévisionnel du club et qui dit budget prévisionnel dit un document équilibré en recettes et en dépenses. Donc on ne comprend pas pourquoi les dirigeants de clubs vont vouloir s’accrocher sur l’unique subvention de la Fecafoot. »
Propos décryptés par Rodrigue Djengoue.
