Le nouveau livre de science inscrit au programme de 5e cette année scolaire 2018-2019 qui aborde de manière crue le thème de la sexualité, fait couler beaucoup de d’encre et de salive. Interrogés sur la question, quelques citoyens camerounais ont accepté de donner leur avis.
Chacha William :
Concernant l’éducation sexuelle qui est désormais au programme dans le livre de science de 5e, je recommanderais premièrement aux parents de lire ce chapitre méticuleusement avant de porter des jugements. Car très souvent il se contente d’inscrire les enfants et d’acheter les fournitures en se disant j’ai rempli la responsabilité qui m’incombe. Deuxièmement d’encourager plus tôt les professeurs dans ce qu’ils feront, ce que les parents ont toujours refusé à la maison : Parler de sexualité. Depuis les années 2000, année de l’avènement d’Internet au Cameroun, il est devenu plus difficile de contrôler nos enfants et petits frères quand à l’utilisation des TIC.
Aujourd’hui les enfants en possession des smartphones naviguent sur internet beaucoup plus à la recherche des films érotiques que d’informations utiles. Et ils sont tentés de reproduire toutes les scènes qu’on montre car selon ces films tout à l’air d’être normale avoir des rapports non protégés, des fellations, sodomie etc. Quand vous lisez ce livre, il prévient plutôt les enfants. Nos enfants connaissent bien plus de choses que nos adultes. Les enfants qui deviennent homosexuels ou lesbiennes c’est parce qu’ils ont copiés dans les médias et les parents n’ont pas fait leur travail en amont. Il est nécessaire que nous préventions nos enfants sur ces dangers. Si la tâche incombe désormais aux enseignants pourquoi pas?
Joseph Youmba:
A mon avis il y a un problème de pédagogie dans la structuration du module.
Célestin Nguenkam:
Pour ma part, l’introduction dans les programmes scolaires des pratiques sexuels déviantes participe de l’intégration progressive de nos enfants et de la société toute entière à se préparer à une légalisation factuelle de ces pratiques. Je vois qu’on est dans une logique claire de banalisation de ces déviances en faisant leur promotion. Dans un contexte comme le notre, il y a pourtant pas mal de fléaux qu’on pouvait dénoncer dans la pratique normale de la sexualité, comme par exemple les rapports sans préservatifs, les grossesses prématurées, les amitiés sincères, l’avortement les débouchés sexuels qui mènent à la prédiction sexuelle des jeunes etc.
Mais hélas. Et puis, les enseignants qui font dans ces déviances enseigneront quoi aux enfants sans parler des plaisirs et autres avantages spirituels qu’on gagnerait de ces pratiques sataniques. Ces cours méritent d’être programmés plutôt au niveau supérieur en master de la filière « Sociologie par exemple, du fait de la maturité des apprenants. Car certaines personnes âgées même de 50 ans aujourd’hui n’ont même encore entendu parler de la zoophilie comme pratique sexuelle et elles n’en n’ont aucunement souffert de ce manque d’information superflue.
Seini Nasamu:
On pouvait même éduquer, parler de tout, mais ne pas dire aux enfants que cela c’est pour procurer du plaisir.
Djoumessi Jaurès:
Quand je me souviens de mes camarades de 5e, ce n’était pas des anges. ils parlaient de sexualité entre eux. Donc pour ma part l’éducation sexuelle est une bonne chose.
Charité Biboum:
Oui pour l’éducation à partir de l’adolescence, mais de façon orientée et non de façon crue. J’ai l’impression qu’on veut déjà banaliser les déviances sexuelles dans ce pays pour après nous dire qu’un enfant qui aurait été abusé serait consentant par ce qu’ayant déjà fait un cours sur les écarts sexuels en classe de 5e ou 2e année.
Thomas Wafo Domno Thom:
Il faut apprendre d’abord à nos enfants notre histoire dans nos écoles primaires.
Ruben Tamgue:
Apprenons d’abord à nos enfants comment fabriquer le cure-dent et le reste on Verra. C’est pathétique et à limite énervant d’encourager une telle bêtise dans dans système éducatif. Une seule chose, éradiquer ces livres comme une peste dans tout le territoire camerounais.
Henri Bertrand Ngoah:
Il n’ya aucune approche possible, il y a un âge pour parler de sexualité avec les enfants et souvent dans le cadre où les parents sont éloignés. Les européens n’ont pas de culture, ils font des expériences qui amènent les gens à »s’imbeliser », à perdre toute dignité humaine. Ne pas confondre éducation sexuelle et satanisme.
Anatol Yonti:
Il faut tout simplement retirer ce livre du programme scolaire, et demander pardon à Dieu.
Propos recueillis par Rodrigue Djengoue.