La nouvelle du retrait de l’organisation de la coupe d’Afrique des nations édition 2019 au pays de Samuel Eto’o Fils est tombée le vendredi après-midi 30 novembre 2018 tel un coup de massue à l’issue de la réunion du comité exécutif de la CAF qui s’est tenue à Accra la capitale ghanéenne. Une décision qui a entraînée une avalanche de réactions. Quelques citoyens camerounais ont accepté de partager leur avis sur cette actualité.
Jean Eyebe Ngoa: Nous venons de recevoir la gifle du siècle. La pilule est dure à avaler certes mais de là à se réjouir comme beaucoup le font sur les réseaux sociaux, je pense qu’ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Chers frères le tour si ce ne sera plus que la ceinture qu’on va serrer mais aussi les os et les reins vont se couper.
Déjà la dernière conférence de Ndjaména mettait les pays de la zone franc en garde pour inverser la courbe de la croissance au risque de voir le Franc CFA dévalué. Mais ils ont fait le » ABEK ABEK » (supplier en pidgin ) de nouveau cette menace y plane toujours. Ajouté à ça le poids d’une CAN ratée avec des conséquences qui seront sur le plan économique. Qui payera ces dettes? Et bien c’est la jeunesse d’aujourd’hui et nos enfants. Alors prenons conscience de cela et réagissons. Pour une fois cessons la gabegie étatique pour tirer les vraies leçons du passé, pour mieux construire le futur.
Tiger Woodings: Le seul responsable c’est le président de la république. Inutile de déranger les autres camerounais. Pas de dialogue au Noso ( Nord-ouest et Sud-ouest du Cameroun secoués par la crise anglophone) mal gouvernance, pas de conseil ministériel, pas de descente sur le terrain etc. Mais comme c’est impossible de démissionner ou de prendre une retraite au Cameroun, voilà.
Adrienne Simo: Pourquoi n’avons nous pas construit les stades deux ans plus tôt ?
Justin Kouossu: Nous ne subissons que les retombées de la mal gestion de ce gouvernement. Je m’y attendais.
Alain Emmanuel Tchokwoha: Pourquoi le Cameroun n’a pas saisi le TAS (Tribunal arbitral des sports) après le changement du cahier de charge ? Hamadou Babba Abdouraman l’avait demandé et nos dirigeants ne l’ont pas écouté.
Eric Nguimbous : C’est une gifle bien appliquée sur mon pays. Mais les camerounais doivent faire preuve de grandeur comme nous le faisons toujours dans les moments difficiles. Des critiques à chaque fois ne construisent rien du tout. Il y a un temps pour des critiques et un temps pour les faire taire.
Wan Feyin: L’organisation de la CAN est une fête malheureusement, le Cameroun ne peut organiser une bonne fête quand il est en guerre.
François Patrice: J’ai peur qu’un malheur ne vienne jamais seul. Et je me dis, on pourrait subir une disqualification pour les prochaines échéances sportives si la loi et les conditions sur l’organisation de cette fête africaine n’ont pas été respectées. En plus nous ne sommes pas encore qualifiés pour 2019. Just wait and see.
Nick de Yemy: A mon avis, on aurait dû refuser cette CAN lorsque Ahmad Ahmad a changé les règles en cours de jeu en portant le nombre de participants à 24 équipes. Malheureusement, comme dans mon pays on ne sait pas démissionner, on n’a cru pouvoir réaliser les 12 travaux d’Hercule pour organiser cette Compétition. J’apprenais vendredi dernier que l’organisation de cette CAN a coûté au Cameroun pas moins de 1000 milliards de francs CFA. Je me demande à hauteur de combien le Cameroun s’est endetté pour cet événement. Les investissements réalisés jusqu’ici vont-ils être rentabilisés ?
Propos recueillis par Rodrigue Djengoue.
pourquoi avoir abandonner c.etait bien pour le pays